Cet article est mis à jour au 16 février 2011, 15:00.

En attendant les démolisseurs.

En attendant les démolisseurs. Photo: Haya Noah

Ce matin, 16 février, des forces de police et des unités anti-émeutes sont arrivées à Al-Araqib pour détruire le village une dix-septième fois.

Cette fois, on a tiré sur les villageois depuis les voiture de police, avant même que la police ne soient entrés en contact avec les habitants du village. Les CRS ont utilisé des gaz lacrymogènes, des balles enrobes de caoutchouc et d’éponge pour repousser les villageois vers le territoire du cimetière.

Un père et son fils ont du être conduits en ambulance à l’hôpital où ils sont traités maintenant, le père en néphrologie, le fils dans la section des enfants. Une partie des blessés ont craint d’être évacués vers l’hôpital. La police a nié les tirs, mais les informations ont rapporté les propos de Maguen David Adom (la Croix Rouge israélienne) sur l’emploi des tirs. Un jeune homme a été arrêté en essayant d’entrer dans le cimetière. Il a été battu violemment, arrêté et conduit à la station de police de Rahat.

Le Sheikh Siah Shazruau, blessé par un tir.

Le Sheikh Siah Shazruau, blessé par un tir.

Au moment où les residents se trouvaient dans l’enceinte du cimetière, les bulldozers de Kakal sont revenus travailler sur le territoire du village. Ils ont apporté et amassé des quantités considérables de cendre pour couvrir le territoire et changer son apparence, et ont bouché un puits d’eau. De plus, ils ont amassé des cendres pour bloquer la sortie du cimetière vers le village, bouchant un autre puits d’eau.

Après les derniers jours, au cours desquels sont arrivés des activistes pour vivre dans le village, aujourd’hui, ils ne reste presque plus d’activistes sur le territoire du village, à ce moment difficile. Nous continuerons de nous tenir aux côtés des habitants, avec tous nos amis.

En parallèle, les autorités continuent à faire pression pour étouffer la révolte et briser les citoyens d’Al-Araqib par la voie juridique.

Salim AbuMadigm, blessé, couche sur le sol.

Salim AbuMadigm, blessé, couche sur le sol.

Ahmed Abu-Madigm et Ibrahim Abu-Madigm qui ont été arrêtes durant la 16ème destruction sont encore détenus et devraient être prochainement inculpés. Progressivement, on prépare des dossiers d’inculpation contre les habitants d’Al-Araqib, pour les épuiser et leur briser le moral. Notre amie Haya Noah, qui anime le Forum Coexistence dans le Néguev pour l’Egalité des Citoyens, devrait être jugée en avril pour s’être tenue fidèlement aux côtés des résidents du village. Trois activistes, Gadi Algazi, membre du mouvement Tarabut, Yuval Halperin et Amnon Lotan, qui étaient avec les résidents lors de la destruction précédente ont été libérés jeudi dernier dans la nuit grâce aux efforts des avocats Shahade Even-Beri, et Salem Abu-Madigm, mais la police a fait des efforts tout particuliers pour obtenir leur éloignement du site, ce qui est une partie de sa tentative pour épuiser les activistes et faire taire les protestations.

Des représentants de la police ont exigé l’éloignement pour huit semaines pour empêcher que soient perturbés les travaux de Kakal, en se basant sur les accusation frauduleuses contre Algazi durant les précédentes évacuations et l’usage, pendant les débats de «matériel secret» contre lui. La Cour de Beer-Sheva a répondu à la tentative de la police pour et étouffer les protestations, et éloigner les activistes pour deux semaines, et aujourd’hui, 16 février, un appel de cette décision a été présenté à la Cour d’appel.


Faites attention: nous avons réalisé un court film qui témoigne de la seizième destruction d’Al-Araqib, le 10 février 2011. Ce film montre l’opposition obstinée des habitants d’Al-Arakib et la violence qui leur est infligée. Cette opposition est un exemple pour l’humanité!

Le film est diffusé en anglais, en hébreu et en arabe, sur Youtube. Prière de le diffuser!


Phot des habitants qui attendent la destruction: Haya Noah, Forum Coexistence dans le Néguev pour l’Egalité des Citoyens; Photo du Sheikh Siah: Ali El-Turi. La rédaction de Hitrabrout-Tarabout, le 16 février 2011.